Journée scientifique de la Plateforme Imageries du Vivant de Paris Descartes
7 déc. 2017 Paris (France)

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La gestion des données scientifiques promue par de nombreuses institutions (Inserm, NIH, Horizon H2020, Force 11, ...) est un élément moteur de la connaissance scientifique.

Elle est appelée à prendre une importance aussi grande en imagerie in vivo qu'en imagerie médicale. L'écosystème scientifique de l'imagerie in vivo est en pleine mutation : pour l'utilisateur, l'image est désormais un substrat majeur de ses recherches alors qu'elle a perdu son immédiateté en gagnant en richesse et en complexité de contenu ; pour son producteur, les nouveaux formats numériques d'édition scientifique imposent l'imbrication des annotations, des identifiants dans un ou des systéme(s) d'intégration suffisamment précis et rigoureux pour en faire des objets de citation (DOI).

L'accessibilité en ligne propose des masses énormes de données augmentées, réalisant un changement d'échelle et nécessitant l'optimisation des ressources pour limiter la volatilité des données post-publication. Dans cet écosystème, le croisement d'informations à la source ouvre de nouvelles perspectives de pratique de la recherche au delà de la simple compilation de résultats en méta-analyses. Pour le producteur d'images , le produit de publication s'enrichit et inclut, outre les classiques résultats finaux et indications sur les méthodes mises en oeuvre, le contenu des étapes intermédiaires, y compris données et algorithmes. La visibilité des travaux et de tous leurs détails augmente, ce qui devrait augmenter la rigueur scientifique et organisationnelle. Le crédit du travail de recherche effectué est mieux auditable, la vitesse de diffusion de l'état de l'art augmente... au risque de déposséder le producteur au profit du/des distributeur(s) ?

L'évolution en cours pose des questions très concrètes : Quelles règles et quelles bornes établir dans les partages de ressources ? A qui appartiennent-elles ? Qui est compétent pour les gérer ? pour évaluer leur qualité ? Quelle formation pour les acteurs? S'agit-il d'un nouveau cœur de métier ? Quels sont les risques associés à la transparence ? Quelle sera l'acceptabilité de cette évolution par ses acteurs ? A quelle échelle structurer l'activité ? A quel niveau devront se prendre les décisions ? Quel équilibre entre l'investissement et la valeur ajoutée ? Quel sera le coût associé à cette nouvelle structuration ?

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